samedi 18 août 2012

(Co)coroico

(Ok, c'est vraiment nul comme jeu de mot. Pardon.)

Coroico, donc. Village de villégiature dans les montagnes au nord-est de La Paz (mais tout de même 2000m plus bas), au début de la jungle. Il est fait chaud le jour et relativement bon la nuit. le village est plutôt joli et calme. On y accède par trois heures de routes montagneuse en bord de ravin ou au sommet de crêtes, mais cette route est infiniment plus sécurisée que son ancienne version un peu plus en contrebas, ne faisant que 3m de large et ayant officiellement reçu le nom de "Route la plus perilleuse du monde"1.
Puisque nous sommes arrivés tôt, nous pouvons commencer la première balade le jour même, après avoir erré une petite heure à la recherche d'une auberge (nous dormirons finalement pour 3 dans un hôtel sommaire en travaux, mais suffisant pour une nuit.
La balade en question, dite "Balade des cascades" nous entraîne pendant deux heure le long d'un étroits sentiers parfois recouvert par les hautes herbes dans les collines alentours avec une superbe vue sur la vallée, accompagnés par la musique d'une fanfare répétant plus bas et par un RNIMG2 faisant des allers retours entre les trois autres et moi les ayant distanciés. Nous débouchons aux alentours de 14h, après avoir plusieurs fois repoussé l'heure du pique-nique à la première cascade du parcours, entourée de végétation mi-jungle mi-forêt. La partie triste du décor, c'est le bassin artificiel qui bouche l'écoulement de la cascade, le grillage qui empêche son accès et les tuyaux qui traversent le paysages pour acheminer l'eau dans la vallée. Mais bon, ils ont quand même le droit de boire ces braves gens.
Nous faisons la pause déjeuner sur place, avant de redescendre par un autre chemin vers d'autres cascades. La plupart sont de minces filets d'eau, mais c'est l'occasion de voir la végétation locale et de découvrir le cri étrange d'un oiseau noir jaune.
Lorsque enfin nous atteignons la dernière cascade, la déception des filles de ne pas pouvoir s'y baigner faute de bassin est compensée par l'agréable promontoire que nous atteignons par une petite escalade et ou nous nous reposons tranquillement quelques minutes.
Le retour est plus compliqué: les mini-bus que nous croisons en direction de Coroico ne nous prennent pas et nous ne trouvons pas de taxi avant une autre bonne demi-heure de marche, dans un petit rassemblement de maisons où nous pouvons allonger la liste des choses vues improbable dans ce pays en croisant un jeune garçon, un perroquet vert et jaune sur l'épaule.

Nous décidons d'honorer notre soirée loin du bruit des voitures et des klaxons par un restaurant, mais découvrons avec effroi dans le premier où nous entrons que le service est assuré par des enfants3. Nous décidons alors de changer de retaurant pour nous retrouver dans la même situation et nous résigner, fortement déconcertés.

Le lendemain, lever tôt pour marcher à la fraîche: l'objectif est le sommet surplombant la ville. La montée est relativement rude et les filles préfèrent s'arrêter pour profiter du soleil et du paysage à mi-chemin, tandis que S. et moi continuons sur la dernière partie, la plus difficile, avant d'atteindre le sommet du Cerro Hichumachi 500m au dessus de notre point de départ (à 1789m). Le chemin s'enfonce ensuite dans la forêt présente au sommet pour rallier chacun des deux autres sommets tout proches. Nous nous y enfonçons pendant une demi-heure avant de faire demi-tour, par flemme de pousser plus loin, malgré l'incroyable décor qui nous entoure, à mi-chemin entre les forêts européennes et la jungle tropicale.
Après avoir rejoins les filles, nous redescendons au village (en courant pour ma part, c'est plus drôle) prendre notre bus du retour et tralalala pouète.


1: cette route de 64km de long, mortelle, est aujourd'hui réservée à des descentes périlleuses à vélo. Malheureusement nous n'avons pas eu le temps de la tenter.
2: Rapace Non Identifié Mais Gros
3: Ce ne sont pas les premiers enfants que nous voyons travailler, mais la bonne tenue des lieux déteignant nettement avec le travail d'enfants...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire