lundi 30 juillet 2012

Un p'tit tour et puis s'en va

Avant toute chose,bonjour une anecdote oubliée dans le post précédent. Nous avons mangé à Sucre dans un restaurant végétarien expresse. Le restaurant n'est ouvert que de 12 à 14h, les assiettes des entrées sont déjà prêtes sur les tables (mais pas partout, il n'y a apparement pas assez d'assiettes!) et sitôt un plat terminé, on vous envlève l'assiette et on la remplace par la suite. Indépendament de l'avancement des compagnons de tablées. Tout est réglé comme une pendule à tel point que le repas est expédié en moins d'une demi heure. En plus c'était pas super bon et le jus fruit était franchement louche (on n'y a pas touché). Passons à autre chose.

Avec un jour de retard (pour cause de maladie de B.) et donc pour un jour de moins que prévu (pour cause de départ à La Paz) et sans le compañero (pour cause de pied à soigner), nous partons dans un trekk d'un jour et demi en direction du cratère de Maragua. Nous quittons l'auberge à 05h30, laissons nos sacs à l'agence Condor Trekker et embarquons avec nos 9 autres compagnons de marches, deux volontaires américains de l'agence (dont le très drôle J.) et deux guides locaux (dont l'un est une mine d'information que L. tentera en vain d'épuiser). Arrivés au point de départ de la marche, nous prenons un copieux petit-déjeuner devant une petite chapelle et le buste d'un indigène s'étant insurgé contre les espagnols en menant une insurrection de 7000 hommes. Le guide fait la première explication et me demande de traduire en anglais au groupe qui ne parle pas espagnol (nous sommes les seuls à le comprendre et les filles le parlent mieux que moi, mais je parle mieux anglais et j'avais eu le malheur de dire au guide qu'il pouvait me parler en espagnol au contraire des autres). C'est marrant à faire, mais ej n'ai toujours pas compris pourquoi moi, sachant que le volontaire J. parle très bien espagnol...
Nous entamons la marche sur un chemin de montagne pré-hispanique restauré mais dont le tracé existait déjà avant l'arrivée des Incas dans la région (au XIIème ou XIIIème siècle). Nous descendons jusqu'au fond de la vallée à flanc de montagne. Évidement, c'est fou. Nous atteignons une rivière, la longeons un peu, traversons un pont suspendu en cordes et planches (et c'est rigolo) avant de descendre pour le déjeuner sur une petite "plage" bordant une cascade où se baignent les plus courageux. Le déjeuner (que nous portions) est conséquent et franchement bon, le fromage vallant à lui seul le déplacement!
après s'être un peu reposé, nous reprenons la marche par une belle ascencion qui nous fait prendre 250m d'altitude en quelques dizaines de minutes. C'est la partie la plus difficile de l'expédition. Nous arrivons au sommet de la crête et pouvons contempler le chemin parcouru depuis le petit matin, c'est impressionant (surtout le paysage). Nous croisons des enfants des villages du coin qu'un anglais photographie tout en marchant ("oh! des pauvres! Souriez pour moi s'il vous plaît!". Grr. Il ne pensait sûrement pas à mal, mais le geste m'a énervé. Je nous trouve déjà suffisament envahissant à nous balader en étalant nos richesses sous forne d'équipement et d'appareils électroniques pour ne pas encore en rajouter...). Ceci dit, il a une vie plutôt cool: il est prof de sport, et avec sa copine (qui, avec ses lunettes, est le sosie d'une certaine berlinoise chez qui j'ai pu trouver refuge cette année - déconcertant), ils travaillent six mois de temps en temps pour se payer les voyages le reste du temps. Nous croisons également du bétail en arrivant dans le cratère (qui n'est en fait absoluement pas lié à un impact quelconque, mais un lac créé par la formation des cordillières qui s'est ensuite asséché), voyons une impressionante cascade de haut (qui s'appelle La Gorga del Diablo, la traduction est évidente) puis rejoigons le refuge pour la nuit, particulièrement cosy.

La mauvaise nouvelle, c'est qu'au cours du repas collectif et convivial, j'appred que les étrangers ont peur de venir en France parce que les français ont la réputation de ne pas les aimer. Ça m'attriste pas mal, et je suis encore plus déconcerté lorsqu'au moment de raconter des blagues, les seules qui nous viennent à l'esprit sont des blagues rascistes. Heureusement, j'en connais quand même d'autres...

Le lendemain matin, le départ pour les trois heures de marches se fait après un petit déjeuner à base de flocons d'avoines (dont je ne raffole pas). Nous entamons la sortie du cratère que je n'ai pas encore décrit, mais je ne trouve pas les mots là tout de suite, faudra me demander plus tard. Le paysage est toujours magnifique et multicolore (rouge, vert, bleu, jaune - encore une fois pour cause de minéraux). Il y a beacoup de poussières sur le chemin, blanche ou rouge. Nous déjeunons le long d'un aqueduc, sur un chemin de terre rouge, et je m'occupe personnelement de finir le stock de fromage. Le trekk se termine alors, après quelques minutes de marche et un trajet en bus qui, entre autre, traverse une rivière au pied d'un pont en construction.

De retour à l'agence, j'attend les filles partis faire un tour et S. qui doit nous y rejoindre. Je découvre, amusé que les chiens se font parfois adopter, celui adopté par l'agence se nommant Blackie, référence évidente à sa couleur. Après un passage chez C. pour le goûter et récupérer nos sandwichs, nous nous entassons à 8 dans un taxi sous l'oeil hilare d'un policier pour rejoindre le terminal et embarquer dans notre bus en direction de La Paz...

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