lundi 4 juin 2012

J'aime la mondialisation

J'aime la mondialisation. Pas tellement parce qu'elle permet de trouver du Coca dans tous les coins du monde, plutôt parce qu'elle permet de trouver des BURGERS dans tous les coins du monde. Y compris à un concert de (pas très bonne) dubstep en plein air dans un parc de Santiago. Sauf que ces fameux burgers, vendus même pas à la sauvette par des citoyens ordinaires pour vraiment une bouchée de pain (pun intended), sont au soja. Bon c'est pas génial, mais toujours meilleur que le lait de soja. Ou de riz. (Non, ce n'est pas au Chili que j'ai goûté cette horreur, c'est bien en France. La coupable se reconnaîtra.)

J'aime aussi la mondialisation version internet qui fait qu'au Chili les labos d'informatiques sont exactement les mêmes qu'en France et ailleurs. (Si vous êtes un informaticien susceptible, il est conseillé de sauter le prochain passage). C'est à dire qu'on y trouve les mêmes clichés: peu de fille, cheveux longs et gras, imberbes tentant de se faire pousser une barbe lamentable, le quota de nerds et une passion pour 9gag ou les jeux vidéos (Edit: et les mêmes remarques acerbes: "Of course it works, it's a Mac!").
Fin de l’auto flagellation.

Pour ceux qui ne suivent pas, je viens de commencer mon stage. Premier jour de ce qui sera peut-être mon quotidien dans quelques années. Inch'Allah, comme dirait l'autre.

Premier jour de stage, donc.

Le stage a donc commencé ce matin par une recherche du bâtiment où se trouve le bureau de mon encadrant (on dit aussi maître de stage, mais bon ni dieu ni maître tout ça...). Histoire de coller à l'image de paria boutonneux, la Universidad de Chile a collé le Departamiento de Ciencas de la Computacion à l'extérieur du campus. Du coup quand on me dit d'aller dans le bâtiment en verre en travaux, mais que je vois ce bâtiment à l'extérieur de l'enceinte, ben je perd d'abord 15min (sans m'abaisser à demander à quelqu'un) à vérifier dans l'enceinte du campus que le fameux DCC n'y est pas pour finalement me dire que ma première intuition était la bonne et de réussir à arriver à l'heure.
C'est parti pour une matinée de rencontre avec mon encadrant, donc, français; un co-stagiaire américain, le personnel technique qui passe 2h à réussir à configurer mon ordi pour que j'ai accès à l'imprimante (c'est toujours dans les départements informatiques que le système marche le moins bien, remercions tous à genoux la loi de Murphy), le tout dans un étrange mélange d'espagnol, d'anglais et de français. C'est assez perturbant d'essayer de privilégier l'espagnol, de se rendre compte qu'on ne maîtrise pas les termes techniques, de passer à l'anglais en pleine phrase ou de laisser échapper du français en oubliant que la tierce personne de la conversation n'en comprend pas un mot. Ceci dit, la langue préférentielle de travail est l'anglais puisque la plupart des membres de l'équipe (deux professeurs, quelques doctorants et les deux stagiaires que nous sommes) sont étrangers, et malgré la majorité de francophones, l'anglais est la langue d'échange par excellence. J'ai donc commencé à travailler sur mon sujet que je ne n'expliquerai pas ici, essentiellement par flemme. J'ai également assisté à un cours donnée par mon encadrant (que nous nommerons dorénavant E. car tel est la première lettre de son nom). Les élèves sont aussi peu nombreux qu'à Ulm (7 tout à l'heure, dont une fille, ce qui fait presque un ration élevé). Par contre, les cours ont lieux dans le mêmes bâtiment que celui des bureaux des chercheurs, et par même bâtiment je n'entend pas seulement "même édifice architectural", mais également "même étage et partage d'infrastructures", ce qui veut dire qu'ils sont encore plus mélangés aux profs que nous (à Ulm). Et en plus ils ont une salle commune où se reposer/coder/jouer à la game cube entre les cours.
Un détail amusant est la réunion du lundi 15h, durant laquelle les membres de l'équipe évoquée ci-dessus se rassemblent et expliquent ce qu'ils ont fait la semaine passée et leurs "objectifs" de la semaine, ceci même si les sujets n'ont rien à voir. Je suppose que c'est pour s'assurer d'une avancée du travail et éviter de s'enfermer dans sa recherche dans son coin quitte à tourner en rond sans s'en rendre compte. Toujours est-il que j'ai écopé d'une présentation de mon sujet de recherche pour la semaine prochaine, et que ça va me demander du travail. La procrastination n'est donc pas au menu. Ca va me changer, tiens.

Sinon, un détail que j'ai oublié de mentionner la dernière fois: les chiliens ne sont pas particulièrement grands (et je donne un coup de hache au premier qui en profite pour se moquer de moi, de toute façon j'ai déjà fait la blague, vous êtes en retard) mais je ne comprend pas pourquoi ils mettent les interrupteurs à hauteur d'épaule d'œil. Dans le même ordre d'idée, j'ai croisé un téléphone publique mural dans la rue accrochée si haut que la personne voyait à peine le numéro qu'elle composait.

Avant de vous laisser, j'ai une dernière petite réflexion à faire:
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