mardi 5 juin 2012

No se trata de Chile

Au départ j'avais commencé ce blog essentiellement pour raconter mes anecdotes de voyage au jour le jour et pour éviter de me faire frapper pour motif de réponse lapidaire à la question immanquable "C'était comment?". Mais il s'avère qu'une bonne partie de mon temps va être occupé par le stage, puisque j'y passe à peu près toutes mes heures de soleil. Du coup je vais aussi parler de ça. Mais à part le début des Andes que l'on aperçoit au loin par la fenêtre de mon bureau, ce stage pourrait se passer à peu près n'importe où dans le monde et le fait d'être au Chili n'a que peu d'impact dessus.

Aujourd'hui, j'ai donc découvert comment perdre une journée de travail pour des raisons matériel. Ce qui est je crois l'équivalent d'une journée de merde mauvaise journée pour tout chercheur. Encore que je crois avoir eu de la chance qu'il ne s'agisse que d'une journée.
Hier, je vous racontais comment j'avais perdu la matinée à configurer mon ordinateur pour pouvoir imprimer. Et parce que la prépa et l'ENS m'ont habitué à abattre des tonnes de boulot (malgré les nombreuses heures d'inefficacité et de procrastination — premier mot revenu à la mode grâce à internet) en quelques heures et à ne pas les compter justement, j'étais paradoxalement assez frustré de ma journée. J'étais donc resté assez tard pour avancer. Figurez-vous qu'aujourd'hui cela a failli être pire.
En effet, pour faire tourner le programme sur lequel je travaille (que je ne préciserais toujours pas, en plus je crois que dans ma convention de stage y'a une clause comme quoi je dois pas trop parler de mon taf' ou de celui des autres membres du laboratoire — rapport à des histoires de propriété intellectuelle. Ha oui, parce qu'en fait, comme je suis stagiaire mais que je ne fais pas qu'apporter le café, il se peut que mon stage serve effectivement à quelque chose, mais je n'en serai pas propriétaire, c'est E. qui peut décider de récolter la gloire de mon travail s'il est vicieux. Mais bon, pas sûr qu'il y ait quoi que ce soit à récolter au bout, fin de la longue parenthèse, je m'essouffle.), j'ai dû upgrader mon système d'exploitation, ce qui m'a pris une bonne moitié de mon temps de travail parce que j'ai préféré faire un backup complet avant de crasher (encore) mon ordi. Bon, coup de bol c'était inutile cette fois.
Toujours est-il que faire un stage en informatique où l'intégralité des documents et où l'apprentissage des outils se fait sur son ordinateur, avec l'ordinateur monopolisé par des futilités techniques, et bien ce n'est pas très efficace. Et donc frustrant (Ding! Mot du jour.). Enfin, j'imagine que ça c'est parce que je suis un jeune stagiaire enthousiaste et naïf. Peut-être aussi parce que je suis encore dans le rythme scolaire. Pour les naïfs du fond qui croient que ça veut dire que je ne travaille qu'entre 9h et 16h, ben c'est le contraire. Le vrai rythme scolaire concernant un travail à rendre c'est 72h non-stop en dormant peu et mangeant tout autant au dernier moment, s'il vous plaît, pour abattre l'ensemble du projet (mais ne rien faire le reste de l'année, 'faut pas déconner non plus). Et y arriver. A peu près. Du coup fractionner le travail en morceaux de 7h gentillement répartis de part et d'autre d'une agréable pause déjeuner entre collègues, ça fait bizarre et on a un vague sentiment d'inefficacité. Alors je vous raconte pas quand ces 7h sont passées à regarder une installation se faire.

Pour être tout à fait franc, j'avais quand même pensé à imprimer un article à lire, mais bon, vous avez saisi l'idée, et vous devez savoir que j'aime bien ronchonner et me plaindre.

Toujours est-il que je trouve le job plutôt intéressant, mais que je ne suis pas encore tout à fait calibré au rythme 35h, pas de pression. Encore un peu trop en mode 24/24 dans la tête, comme quand il y a un gros projet à rendre.
Je me rend aussi compte que passer une dizaine d'heures à travailler sur un ordinateur me plaît plutôt bien, mais que j'aurais tout aussi bien pu le faire dans la Drôme. Du coup, il va vraiment falloir que je me bouge pour profiter du Chili le week-end en juillet, sinon je le regretterais.

Attention, minute Twitter
Aujourd'hui j'ai mangé des lasagnes végétariennes. C'était bon, mais massif. Notez-le, je le ferai/dirai pas souvent.
>br /> Et avant de partir, un petit moment Chile: voir le soleil se coucher derrière les montagnes depuis ma fenêtre à 18h, c'est assez joli.
Par contre, les Andes sont à l'Est, et comme chacun le sait, le soleil se couche à l'Ouest. Du coup j'ai pas compris.

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